Premiers pas à l'huile

Tout d'abord, la palette

 

J’utilise une palette en papier (dans tous les magasins d’arts et de loisirs créatifs). C’est très pratique, lorsque toute la surface de la feuille a été utilisée, on l’enlève et une nouvelle feuille blanche est disponible.

 

Certaines couleurs sont parfois très grasses : à l’ouverture du tube, un filet d’huile s’écoule. Dans ce cas, il est utile de faire "dégorger" la peinture pour la débarrasser de son excédent d'huile. Une bonne méthode consiste à utiliser une bandelette de papier journal.

 

 

Je mélange mes couleurs avec un cure-dent en bois. Je commence en général par composer l’ombre, que j’éclaircis en ajoutant progressivement des couleurs de plus en plus claires au mélange. J’obtiens ainsi sur la palette 4 ou 5 niveaux de lumière différents.

 

Un exemple ci-dessous

 

 

 

Et puis ... peindre !

 

Voilà, c’est prêt, le problème est tout simple : il suffit de faire passer ces couleurs de la palette à la figurine !

Inutile de recouvrir toute la surface d’une base de couleur uniforme ! Il suffit de poser les couleurs sombres dans les zones d’ombre, les couleurs claires aux endroits éclairés, la base entre les deux. Inutile aussi de mettre beaucoup de peinture, vous allez devoir presque tout enlever : il est essentiel de bien « tirer » la peinture, c'est-à-dire de n’en laisser qu’une couche très fine sur la pièce.

Puis fondre les couleurs aux limites de ces tâches en tapotant avec un vieux pinceau à poils assez courts. On obtient ainsi un premier dégrossi qu’on peut améliorer en accentuant les ombres et les lumières. Mais rapidement, il ne se passe plus rien : impossible d’éclairer ou d’assombrir davantage. Il ne reste qu’à attendre que ça sèche et puis … recommencer si les contrastes ne sont pas suffisants. Lorsque la peinture est bien tirée comme indiqué plus haut, on peut en mettre plusieurs couches sans empâter la gravure.

 

En images ci-dessous :

  • photo 1 : la sous-couche de base à la Humbrol dans une couleur proche de la couleur définitive 
  • photo 2 : je pose les ombres dans les parties peu éclairées
  • photo 3 : je pose la base à côté des ombres et je fonds les couleurs comme indiqués ci-dessus
  • photo 4 : je pose les lumières sur les parties les plus éclairées et je fonds de la même manière

 

 

 

 

Enfin, le séchage

 

Inconvénient pour les uns, qualité pour les autres, la peinture à l’huile prend tout son temps pour sécher …

Il est possible d’accélérer les choses en utilisant un four : 90 °C pendant une heure, et c’est sec. C’est chaud aussi, attention de ne pas se brûler … ou de laisser tomber la pièce !

C’est sec et en plus c’est mat ! C’est le principal intérêt de la cuisson. La chaleur force l’huile à s’évaporer rapidement et l’empêche de se fixer entre les pigments de couleur.

Ce qui veut dire aussi qu’il est inutile de passer une peinture déjà sèche au four pour tenter de la mater : quand c’est sec, c’est trop tard. Intéressant lorsqu’on veut conserver des parties satinées (la peau, certains cuirs) ; il suffit d’adopter l’ordre de peinture approprié.

Seul inconvénient de la cuisson : les contrastes perdent de leur intensité. Lors de la peinture, penser à les accentuer un peu plus que nécessaire. Si malgré tout les contrastes ne semblent pas suffisants à la sortie du four, il ne reste qu'à recommencer ; une deuxième couche les accentuera.